17 février 2018

Mille et une facettes de l'Inde


Bonjour à tous,

L’Inde… On en avait envie, on la craignait un peu. On a débarqué à Delhi de nuit il y a deux semaines, on a rencontré Aditya et Nisha qui nous ont accueillis pour quelques jours dans leur appartement, et on a attendu le lendemain matin avant de sortir découvrir la ville, accompagnés de nos deux hôtes.

Les premiers instants dans un nouveau pays sont toujours un peu intimidants. On ne connaît pas encore les codes, la culture, la physionomie des habitants, leur manière d’être. On se sent étrangers, différents, on n’est pas trop sûrs du comportement à adopter. Les deux premiers jours en Inde n’ont pas fait exception à la règle, ils ont même été un peu éprouvants. Dans le métro, la sensation d’être fixés du regard. Notre peau blanche qui tranche avec leur peau chocolatée. Dans la rue, une foule bruyante dont on ne connaît pas encore les règles. Très peu de touristes. Les mises en garde régulière de la part d’Aditya : attention à vos sacs, attention à vos portefeuilles, n’écoutez pas les propositions des gens, évitez les arnaques. Un léger mal à l’aise qui mettra deux-trois jours à s’estomper, pour finir par s’évanouir presque totalement. On s’habitue à ce nouvel environnement, si différent de ceux découverts jusqu’à présent.





En Chine, on croyait avoir découvert le règne des klaxons assourdissants. C’était avant l’Inde, où les conducteurs mènent une lutte sans merci pour se faire entendre, pour surpasser le nombre de décibels produit par le klaxon du voisin (le bruit est tel qu'on finit par se promener avec des boules quiès dans les oreilles).
En Chine, on croyait avoir appris ce qu’était une foule. C’était avant l’Inde, ses milliers de piétons, de rickshaws, de voitures, de motos, sa foule colorée et bigarrée.
Au Cambodge, on pensait avoir côtoyé la pauvreté. C’était avant l’Inde, ses mendiants, ses éclopés, ses estropiés, ses familles entières qui vivent sur le trottoir ou sous une bâche avec la totalité de leurs biens suspendus à un sac sur un clou planté au mur. Ils cuisinent, ils mangent, ils jouent, ils discutent... Sur leur trottoir-maison. 




Les indiens sont nombreux. Dans les rues, une grosse majorité d’hommes. On imagine que leurs femmes sont à la maison, l’Inde reste une société très patriarcale. Les vêtements sont variés, très colorés. Certains sont vêtus à l’occidentale, d’autres à l’indienne. Les saris portés par les femmes sont magnifiques, leurs couleurs sont sublimes, on est subjugués. Qu’est-ce qu’elles sont belles !

Le mariage a une place immense dans la société. Il est omniprésent, il est partout. Pas un jour sans observer un homme parader sur un cheval blanc couvert de brillants, en route vers sa future épouse. Pas une soirée sans feu d'artifice ni procession. Le mariage, en Inde, c'est sacré. Les futurs époux sont souvent choisis par leurs familles respectives. Ils se rencontrent, réfléchissent un peu, disent oui ou non, puis se marient, pour le meilleur et pour le pire. La plupart du temps, c'est bien vécu, c'est comme ça que ça fonctionne ici et beaucoup de couples s'en portent très bien.






Après Delhi, on se rend à Jaipur, capitale du Rajasthan. Le Rajasthan, c’est une région désertique du Nord de l’Inde, où nous allons passer la plus grande partie de notre voyage dans le pays. C’est une région touristique (des touristes, pourtant, on en voit très peu en ce début de voyage), connue pour ses forts et ses palais construits par les maharajas d’autrefois. Jaipur, surnommée la ville rose, en est la capitale. On s’y ballade, davantage intéressés par l’envie de sentir la ville, son atmosphère, que par la visite de chacun de ses temples et palais. Les sollicitations des vendeurs sont incessantes mais les sourires sont partout. Salim, le cuisinier de notre hôtel, est aux petits soins pour nous. Plus le temps passe et plus on se détend, plus on comprend que les indiens sont, avant tout, accueillants et gentils. On bat notre record absolu de selfies avec les locaux qui se pressent pour nous prendre en photos. La question préférée des indiens semble être "Where are you from ?", suivie de près par "French or Dutch ?" quand on répond venir de Belgique. François récolte de nombreux compliments pour sa barbe ("nice beard").

Jaipur, "pink city"

Le palais des vents à Jaipur


Pèlerins hindous en marche

La citadelle dorée d'Amber, à une dizaine de kilomètres de Jaipur

Citadelle dorée d'Amber


Séance photo en cours à la citadelle dorée
On visite, on se promène, on mange. La nourriture indienne, quel délice ! On mange avec les doigts et/ou avec sa cuillère, on utilise les naan ou chapatis pour attraper les mélanges épicés, colorés, odorants qui garnissent nos assiettes. On teste la délicieuse street food et les restaurants. On n’est pas toujours très sûrs de ce qu’on commande, la plupart des menus sont en hindis, mais on ne prend guère de risques, tout est savoureux.

Au bout de quelques jours, on repart, direction Pushkar. Pushkar, petite ville où se mêlent habitants, touristes (on a fini par les trouver, et en nombre !) et pèlerins. Le lac est sacré, les hindous s’y immergent avec dévotion (et en prenant des photos pour immortaliser le moment), le spectacle est saisissant, touchant. C’est ici qu’une partie des cendres de Gandhi ont été répandues. La rue principale de la ville est un grand bazaar, les échoppes et boutiques s’y succèdent, qui vendent vêtements, sacs, bijoux… À destination des touristes surtout, et des pèlerins, un peu. Notre deuxième journée dans cette ville est marquée par une procession en l’honneur de l’anniversaire de Shiva, le quatrième par une échappée en scooter à la découverte de la campagne des environs. Les paysages sont splendides, on en redemande !

Le lac sacré de Pushkar entouré de ses ghats, marches qui descendent vers le lac et permettent de s'y immerger

Les hindous s'immergent dans le lac, sous le regard nonchalant des vaches

Défilé en l'honneur de l'anniversaire de Shiva

Un dromadaire se repose entre deux safaris à Pushkar

Campagne aux alentours de Pushkar

Campagne aux alentours de Pushkar

Campagne aux alentours de Pushkar
Finalement, l’Inde, on l’aime !!! Notre voyage se poursuit, nous nous trouvons à présent à Jodhpur, surnommée la ville bleue.

À bientôt pour la suite de nos aventures,

Sophie

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