Bonjour à tous,
L’Inde… On en avait envie, on la craignait un peu. On a
débarqué à Delhi de nuit il y a deux semaines, on a rencontré Aditya et Nisha qui nous ont accueillis pour quelques jours dans leur appartement, et on a attendu le lendemain matin
avant de sortir découvrir la ville, accompagnés de nos deux hôtes.
Les premiers instants dans un nouveau pays sont toujours un
peu intimidants. On ne connaît pas encore les codes, la culture, la physionomie
des habitants, leur manière d’être. On se sent étrangers, différents, on n’est
pas trop sûrs du comportement à adopter. Les deux premiers jours en Inde n’ont
pas fait exception à la règle, ils ont même été un peu éprouvants.
Dans le métro, la sensation d’être fixés du regard. Notre peau blanche qui
tranche avec leur peau chocolatée. Dans la rue, une foule bruyante dont on ne connaît
pas encore les règles. Très peu de touristes. Les mises en garde régulière de la
part d’Aditya : attention à vos sacs, attention à vos portefeuilles,
n’écoutez pas les propositions des gens, évitez les arnaques. Un léger mal à l’aise
qui mettra deux-trois jours à s’estomper, pour finir par s’évanouir presque
totalement. On s’habitue à ce nouvel environnement, si différent de ceux
découverts jusqu’à présent.
En Chine, on croyait avoir découvert le règne des klaxons
assourdissants. C’était avant l’Inde, où les conducteurs mènent une lutte sans
merci pour se faire entendre, pour surpasser le nombre de décibels produit par
le klaxon du voisin (le bruit est tel qu'on finit par se promener avec des boules quiès dans les oreilles).
En Chine, on croyait avoir appris ce qu’était une foule.
C’était avant l’Inde, ses milliers de piétons, de rickshaws, de voitures, de motos, sa foule colorée et bigarrée.
Au Cambodge, on pensait avoir côtoyé la pauvreté. C’était
avant l’Inde, ses mendiants, ses éclopés, ses estropiés, ses familles entières
qui vivent sur le trottoir ou sous une bâche avec la totalité de leurs biens
suspendus à un sac sur un clou planté au mur. Ils cuisinent, ils mangent, ils jouent, ils discutent... Sur leur trottoir-maison.
Les indiens sont nombreux. Dans les rues, une grosse
majorité d’hommes. On imagine que leurs femmes sont à la maison, l’Inde reste
une société très patriarcale. Les vêtements sont variés, très colorés. Certains
sont vêtus à l’occidentale, d’autres à l’indienne. Les saris portés par les
femmes sont magnifiques, leurs couleurs sont sublimes, on est subjugués.
Qu’est-ce qu’elles sont belles !
Le mariage a une place immense dans la société. Il est omniprésent, il est partout. Pas un jour sans observer un homme parader sur un cheval blanc couvert de brillants, en route vers sa future épouse. Pas une soirée sans feu d'artifice ni procession. Le mariage, en Inde, c'est sacré. Les futurs époux sont souvent choisis par leurs familles respectives. Ils se rencontrent, réfléchissent un peu, disent oui ou non, puis se marient, pour le meilleur et pour le pire. La plupart du temps, c'est bien vécu, c'est comme ça que ça fonctionne ici et beaucoup de couples s'en portent très bien.
Après Delhi, on se rend à Jaipur, capitale du Rajasthan. Le
Rajasthan, c’est une région désertique du Nord de l’Inde, où nous allons passer
la plus grande partie de notre voyage dans le pays. C’est une région
touristique (des touristes, pourtant, on en voit très peu en ce début de voyage), connue pour ses
forts et ses palais construits par les maharajas d’autrefois. Jaipur, surnommée
la ville rose, en est la capitale. On s’y ballade, davantage intéressés par
l’envie de sentir la ville, son atmosphère, que par la visite de chacun de ses
temples et palais. Les sollicitations des vendeurs sont incessantes mais les
sourires sont partout. Salim, le cuisinier de notre hôtel, est aux petits soins
pour nous. Plus le temps passe et plus on se détend, plus on comprend que les
indiens sont, avant tout, accueillants et gentils. On bat notre record absolu
de selfies avec les locaux qui se pressent pour nous prendre en
photos. La question préférée des indiens semble être "Where are you from ?", suivie de près par "French or Dutch ?" quand on répond venir de Belgique. François récolte de nombreux compliments pour sa barbe ("nice beard").
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Jaipur, "pink city" |
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Le palais des vents à Jaipur |
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Pèlerins hindous en marche |
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La citadelle dorée d'Amber, à une dizaine de kilomètres de Jaipur |
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Citadelle dorée d'Amber |
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Séance photo en cours à la citadelle dorée |
On visite, on se promène, on mange. La nourriture indienne,
quel délice ! On mange avec les doigts et/ou avec sa cuillère, on utilise
les naan ou chapatis pour attraper les mélanges épicés, colorés, odorants qui
garnissent nos assiettes. On teste la délicieuse street food et les
restaurants. On n’est pas toujours très sûrs de ce qu’on commande, la plupart
des menus sont en hindis, mais on ne prend guère de risques, tout est
savoureux.
Au bout de quelques jours, on repart, direction Pushkar.
Pushkar, petite ville où se mêlent habitants, touristes (on a fini par les
trouver, et en nombre !) et pèlerins. Le lac est sacré, les hindous s’y
immergent avec dévotion (et en prenant des photos pour immortaliser le moment),
le spectacle est saisissant, touchant. C’est ici qu’une partie des cendres de
Gandhi ont été répandues. La rue principale de la ville est un grand bazaar,
les échoppes et boutiques s’y succèdent, qui vendent vêtements, sacs, bijoux… À
destination des touristes surtout, et des pèlerins, un peu. Notre deuxième
journée dans cette ville est marquée par une procession en l’honneur de
l’anniversaire de Shiva, le quatrième par une échappée en scooter à la
découverte de la campagne des environs. Les paysages sont splendides, on en
redemande !
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Le lac sacré de Pushkar entouré de ses ghats, marches qui descendent vers le lac et permettent de s'y immerger |
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Les hindous s'immergent dans le lac, sous le regard nonchalant des vaches |
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Défilé en l'honneur de l'anniversaire de Shiva |
À bientôt pour la suite de nos aventures,
Sophie
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