Bonjour à tous,
Ça fait déjà un mois et demi que nous sommes en
Bolivie ! Dans le dernier article du blog, nous en étions restés à notre
deuxième passage par Sucre après le Salar de Uyuni, où nous attendait une
réponse positive pour un volontariat à la ferme.
Nous avions envoyé une bonne dizaine de demandes pour un
volontariat, et reçu une seule réponse positive. Peut-être parce que c’est
l’hiver en Bolivie et qu’il y a moins de travail en cette période ?
Trouver des volontariats était en tout cas bien plus facile en Asie où il
suffisait d’envoyer un mail et de se pointer le lendemain (ou presque). Ici, Noemi est prête à nous recevoir, mais dans huit jours seulement. Pour
patienter jusque-là, on décide de se poser à Samaipata, un petit village proche
de Santa Cruz, au centre de la Bolivie.
La vallée de Samaipata depuis El Fuerte |
L’occasion de faire encore une fois l’expérience des
étranges horaires de bus boliviens. Comme les trajets sont longs et pénibles en
Bolivie, les bus roulent souvent de nuit. Tant qu’à faire, autant occuper ces
moments désagréables en dormant ! Ce qui devient étrange, c’est quand le
bus roule de nuit alors que la durée du trajet ne le justifie pas. Du coup, après
être arrivés à Sucre à quatre heures du matin il y a quelques jours, nous réitérons
cette fois l’expérience à Samaipata.
Le village est évidemment désert à cette heure de la nuit où
seuls les chiens sont debout. Ça nous a donné l’occasion de tester une nouvelle
technique pour amadouer ces derniers : on file de la bouffe à l’un d’entre
eux qui nous sert de garde rapprochée contre tous les autres par la suite. Technique
validée !
On s’écroule dans le lit de la première auberge qu’on trouve
(heureusement, la réception est ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre) et
on découvre le lendemain qu’on a tiré la bonne pioche : l’auberge est
super sympa !
À Samaipata, on est rattrapés par un mauvais temps
inhabituel pour le pays : il fait froid, humide et nuageux. On se croirait
en Belgique en automne ! On abandonne donc l’idée de visiter le parc
national Amboro (on n'y voit rien) et on passe la semaine à lire et écrire. François et moi aimons
tous les deux écrire et on a entamé le voyage avec l’idée d’achever un roman
(pour moi) et d’en commencer un (pour François). Mais jusqu’à présent, à part
quelques chapitres écrits en Chine et au Japon et beaucoup de temps passé à en
parler, aucun de nous n’a encore vraiment mis son projet à exécution. Difficile
de se concentrer sur l’écriture quand on voit mille choses nouvelles chaque
jour. Trop de choses à voir, à faire, trop de gens à rencontrer, trop d’images en
tête ! Mais la fin du voyage approche (plus que six semaines à l’heure où
je vous écris), et pour le moment on a plus envie de se poser et écrire que d’enchaîner
une énième visite.
El Fuerte |
Le dernier jour, on se décide quand même à déserter la table
de notre terrasse le temps de visiter El Fuerte, un site archéologique pré-inca
impressionnant, où on verra notre premier condor ! Depuis le temps qu’on espérait
en voir un… Ces dernières semaines, à chaque fois que François voyait un gros
rapace, il se demandait si c’était un condor. Et je répondais fièrement : « T’inquiète,
le jour où on en voit un, je le reconnaîtrai tout de suite ! »
En vérité, ce jour-là, ça a plutôt donné ça…
- Hé, François, regarde, un drone !
- Un drone ? Où ça un drone ?
- Là !
- Mais Sophie… C’est un condor !
- Ah… Tiens… Oui.
On n’est toujours pas remis du fou rire qui a suivi.
El condor ! |
On a ensuite quitté Samaipata pour rejoindre notre woofing.
Douze heures de bus, en plein jour cette fois-ci, qui nous ont permis d’admirer
les magnifiques paysages boliviens et de rejoindre Combuyo, le village où se situe
le centre arboricole Mollesnejta de Noemi.
Entre Samaipata et Combuyo |
A l’origine, on avait prévu d’y rester deux voire trois
semaines si on s’y plaisait. Ça n’a malheureusement pas été le cas : pour
la première fois du voyage, notre expérience de woofing s’est révélée plutôt
décevante. On espérait rencontrer des boliviens, découvrir leur mode de vie et
leur culture, et parler espagnol. Au final, on s’est retrouvés à casser des
cailloux en tête à tête durant une semaine, avant de décider de partir. Le
projet de l’endroit avait l’air très intéressant (il touchait à la
reforestation de la Bolivie) mais la propriétaire (allemande) a passé très peu
de temps avec nous. Elle ne nous a même pas expliqué en quoi consistait exactement
son projet ! Dommage !
Notre tâche consistait à désherber un « chemin »
coupe-feu qui traversait la propriété, ravagée par les flammes un an
auparavant. On comprend mieux pourquoi la proprio n’avait pas trop le moral
quand on sait que vingt ans de travail ont été anéanti par le feu.
Avant-après notre passage... ça n'a l'air de rien comme ça mais c'était un boulot super dur ! |
Mais l’expérience a aussi eu du bon : on a testé la
nourriture bolivienne authentique à chaque repas : du riz et des patates, des patates
et du riz, de la soupe aux pâtes… Pas mauvais, mais loin d’être de la grande
gastronomie. Et puis on est contents d’avoir croisé les habitants de Combuyo
qui ont mis à mal la réputation des boliviens : habituellement plus froids que
les habitants des autres pays d’Amérique du Sud, dans ce village, ils
n’arrêtaient pas les sourires et les grands bonjours. Ça nous a fait
plaisir !
Les cochons dinde prêts à être... mangés ! Oui oui, ça se mange par ici ! |
Après cette semaine de woofing, nous sommes partis pour le
parc national de Torotoro, à la recherche des dinosaures ! Mais ça, ça
fera l’objet d’un autre article sur le blog…
À bientôt pour la suite de nos aventures,
Sophie
Merci So, ..... te voilà nettement plus bavarde que Thibault lors de son voyage.....
RépondreSupprimerMais en tout cas les photos sont aussi belles et la lumière aussi intense!!!
Bon on peut le dire, .... à bientôt et gros bisous
Oui, à bientôt!! Mais bon, encore un mois et demi quand même!:-)
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