07 octobre 2017

Premières impressions japonaises

Quartier Akihabara , le "quartier électronique"
Bonjour tout le monde,

Ça fait bientôt deux semaines que nous avons posé nos valises au Japon, il est temps de vous faire part de nos premières impressions !

Trois heures d’avion séparent Pékin de Tokyo. Lorsque nous arrivons au bout de notre trajet aéroport-métro, il est 22h, il fait nuit noire, et nous avons l’impression d’avoir changé de pays mais aussi de monde. La première chose qui nous frappe, c’est à quel point Tokyo est une ville… silencieuse. Pas de coups de klaxons, peu de monde dans la rue, quelques voitures électriques qui ne font aucun bruit… Quel changement après Pékin, quel calme, quelle sérénité ! (Notre auberge se trouve dans le quartier d’Asakusa et l’ambiance y est très différente de Shibuya, Shinjuku ou autre Akihabara qui grouillent de monde et brillent de partout).

Quartier Asakusa avec sa Sky Tree
Temple Senso-ji à Asakusa
À Tokyo, tout nous paraît facile. Certains japonais parlent anglais, les occidentaux sont présents en nombre, tout est organisé, compréhensible… Et Google est de retour, ce qui facilite énormément nos déplacements (on n’a même plus besoin de nos guides de voyage qui étaient indispensables en Chine pour savoir comment se rendre d’un point A à un point B). C’est reposant mais on se sent moins dépaysés, on a presque l’impression d’être de retour à la maison.

En Chine, nous avons rencontré peu de voyageurs et sommes souvent restés à deux, dans l’impossibilité de discuter avec autrui autrement qu’avec des mimiques ou des signes. À Tokyo, nous rencontrons des voyageurs partout. C’est agréable de pouvoir échanger, discuter, découvrir, même si pour le moment nous discutons surtout avec des européens et peu avec des japonais.

Tokyo est immense, un vrai fourbi de petites maisons engoncées entre de grands immeubles. Il y a les quartiers qu’on connaît grâce aux films, avec de la lumière et de la publicité partout ; il y a des espaces remplis d’ordinateurs aux couleurs criardes où des japonais, jeunes et vieux, viennent se « relaxer » pour y jouer à des jeux dont les règles nous échappent totalement ; il y a des temples et des sanctuaires ; il y a des magasins seven-eleven où on prend l’habitude d’acheter des pique-niques de riz fourré ; il y a des sushis, des makis, des sashimis, de la soupe miso ; il y a des quartiers qui évoquent un peu New York ; il y a le plus grand passage pour piéton du monde où se pressent des centaines de personnes (dont nous 😊) ; il y a des immenses magasins sur huit étages qui vendent des tonnes et des tonnes de trucs informatiques…
Shibuya et son immense passage piéton

Tokyo depuis le Metropolitan Government Building

Après avoir passé une petite semaine à Tokyo, on a pris un bus pour la ville de Fujikawaguchiko, où se trouve un des cinq lacs qui entourent le Mont Fuji. Il paraît qu’on ne peut pas quitter le Japon sans avoir vu Fuji-san, alors on décide d’aller lui rendre visite. Et il se fait prier, avec son titre de plus haute montagne du Japon. Il a décidé de se cacher derrière les nuages et de ne pas montrer le bout de son nez. Comme on est obstinés et qu’on a du temps, on y reste quelques jours, jusqu’à ce que les nuages se déchirent et laissent la place à un beau soleil. On l’aura vu, le Mont Fuji, étonnante montagne qui semble un peu seule au monde, et qui paraît petite sur les photos malgré sa hauteur de 3776m !

Vue sur le Mont Fuji depuis le lac Kawaguchiko


Aujourd’hui, à l’heure où je vous écris, nous avons quitté Fujikawaguchiko et rejoint Kyoto en stop. C’était une aventure en soi et une première pour moi, qu’on a abordé sur un mode un peu trop touristes. On n’est pas passés loin de dormir une nuit sous un pont à 250km de notre objectif. Et puis finalement, un gentil japonais qui se rendait justement au même endroit que nous nous a emmenés jusqu’à la porte de notre hôtel à proximité de Kyoto !

Il paraît que la culture japonaise est unique au monde, très particulière, mais en tant que touristes, on n’y a pas vraiment accès. On retire nos chaussures et on les laisse à l’entrée des hôtels et auberges, on mange avec des baguettes, on boit de la soupe miso, on fait des signes de tête pour dire bonjour-merci-au revoir-merci-merci, on tend les choses à deux mains, on les reçoit à deux mains aussi (enfin, quand on n’oublie pas…), dans les restaurants ça crie « arigato gozaimas » (merci beaucoup) dans tous les sens, avec plus ou moins de force mais toujours sur le même ton… Mais le reste – c’est-à-dire le principal – de la culture japonaise, il nous échappe. On a donc hâte de débuter notre première semaine de travail à la ferme pour partager la vie dans une famille japonaise le temps d’une grosse semaine. Demain après-midi, nous avons rendez-vous à 16h avec le fermier qui viendra nous chercher à la gare et puis… et puis on verra, on n’a même pas pensé à demander en quoi consisterait notre travail ! 😊 Ce qui est sûr, c’est qu’après avoir passé un mois et demi à visiter, marcher, lire et écrire… On a hâte de mettre un peu la main à la pâte, de se sentir utiles, de travailler un peu (oui oui 😊)…

À bientôt,

Sophie

Jardin du Palais impérial à Tokyo

Les souhaits déposés près des temples et sanctuaires, dont le contenu nous fait parfois bien rire


La taille des chambres au Japon
Euh...

Mais... Pourquoi ??? :-)



Lac Kawaguchiko



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